samedi 16 novembre 2024

Prévision hivernale 2024-2025

Déjà la mi-novembre! Bien qu'on s'en rende compte par la luminosité, le temps froid et la neige, comme signes avant coureur de l'hiver, tardent un peu à s'amener. Signe ou pas d'une tendance pour l'hiver à venir? Voici le temps de vous présenter ce que Météo Laurentides anticipe pour l'hiver 2024-2025.

Lorsqu'on prépare une prévision saisonnière, on s'attarde beaucoup à ce qu'on appelle les années analogues ainsi que les prévisions climatiques des différents modèles. Par années analogues, il est entendu ce qui se produit généralement avec telle ou telle configuration météorologique ou climatique. Et puis, les modèles viennent confirmer ou infirmer nos hypothèses. Lorsque les deux sont en concordance, on se dit que notre prévision risque de se vérifier assez bien. Lorsque la concordance est moins évidente ou encore que les années analogues deviennent de moins bonnes références en raison des changements climatiques, on s'arrache les cheveux de la tête et l'on se dit que notre prévision revient à jouer à pile ou face. Et bien, c'est un peu ce qui se produit actuellement.

En effet, la présence d'un faible La-Nina dans le Pacifique Est est généralement annonciateur d'un hiver neigeux. La disponibilité d'air arctique sur le centre-nord du continent, rendue possible par l'instabilité du vortex polaire, permet habituellement à de nombreux systèmes de nous apporter surtout de la neige et des températures quand même au-dessus des normales causées par une prédominance de temps nuageux. Lorsque des vagues de froid surviennent, elles sont assez courtes et elles ne font que maintenir la qualité de notre couvert neigeux avant l'arrivée d'un autre système. C'est principalement ce scénario qu'annonce la configuration météorologique qui prend actuellement place et ce que montrent les années analogues.

Malheureusement, la concordance entre les modèles climatiques est beaucoup moins claires. Alors que les modèles européens les plus fiables donnaient plus de neige que la normale le mois dernier, ils montrent moins de neige aujourd'hui en raison de températures, mais aussi des précipitations, au-dessus de la normale. Cela laisserait donc présager davantage de pluie et de mélanges pour un grand nombre de citoyens du Québec. À l'autre spectre des possibilités, les modèles américains nous prévoient des conditions plus sèches et plus froides que la normale. 

Cet ensemble de contradictions dans les signaux climatiques sont très difficiles à interpréter et requiert de grandes compétences en climatologie qui est une branche assez distincte de la météorologie courante. Il est possible, en arrondissant un peu les contours, que cette variation dans la prévision des modèles soit le reflet de la présence de froid au nord-ouest du Québec qui pourrait ou pas nous toucher de manière répétée ou encore que les systèmes qui viendront nous toucher soient juste un tantinet trop chauds pour nous amener uniquement de la neige. 

Au final, puisqu'il faut se «mouiller» et que le passé est garant de l'avenir, Météo Laurentides prévoit un hiver assurément moins doux et plus neigeux que l'année dernière. Les régions au nord du fleuve ont davantage de chances de connaitre des quantités de neige supérieures à la normale que les régions le long et au sud du fleuve. Cela est particulièrement vrai pour le sud de la province. Il faut également s'attendre à connaitre des épisodes de froid plus fréquents et plus prononcés que les dernières années même si les températures sur l'ensemble de l'hiver devraient être près ou légèrement au-dessus de la normale. Une autre chose à noter est que l'hiver devrait mettre du temps à s'installer. Les plus fortes accumulations et systèmes neigeux/tempêtes pourraient ne se pointer que vers le cœur de l'hiver soit en janvier ou février pour plusieurs d'entre nous.

Comme toujours, cela reste une prévision long terme à prendre avec un certain grain de sel. Il est donc préférable de ne pas prendre de décisions importantes basées sur celle-ci car, en réalité, même si ce scénario a davantage de chances de se réaliser qu'un autre, nous ne sommes pas loin d'un cas où tout se joue sur un coup de dé.

Bon hiver!


lundi 22 juillet 2024

Un cadeau du ciel

Il y a près de 12 ans, quand j'ai lancé ce blogue, mon souhait était de pouvoir écrire à la première personne du singulier afin de partager ma passion de la météo sous un angle plus personnel. Au fil du temps et des années, mes prévisions saisonnières ainsi que mes chroniques de la météo expliquée sont venues occuper un espace important de ce blogue délaissant légèrement l'idée de départ. Or, il arrive parfois des événements dans une vie qui nous forcent à regarder en arrière afin de mieux savoir et comprendre où nous allons. C'est justement en relisant mes premières publications qu'il m'est apparu pertinent de rédiger et de partager cet article.


Dans mon premier « post », intitulé la naissance d'une passion, je partageais l'importance que la météo occupe dans ma vie depuis mon jeune âge et comment depuis longtemps je caressais le rêve de devenir météorologue. J'expliquais aussi de quelle manière la création de Météo Laurentides m'avait permis de réaliser ce rêve en partie. Et bien, après 25 années à opérer Météo Laurentides, à développer davantage mes connaissances ainsi que mes compétences, comme un cadeau du ciel, ce rêve est officiellement devenu réalité au cours des dernières semaines.


En effet, après un an à titre de prévisionniste remplaçant, je me suis joint à temps plein à l'extraordinaire équipe de MétéoGlobale ce 1er juillet. MétéoGlobale œuvre dans le domaine de la viabilité hivernale, les routes, la voirie, les événements et les tournages. Réaliser des prévisions météorologiques pour la rentabilité d'autres entreprises et pour la sécurité des gens a quelque chose d'excessivement valorisant. C'est avec énormément d'enthousiasme et de gratitude face à ce cadeau de la vie que j'entreprends donc ce changement professionnel à l'aube de mes 50 ans.

Évidemment, il m'est difficile de passer sous silence mon passage de 25 ans en éducation. Cela a été un extraordinaire parcours ou détour devrais-je dire. Quand on sait que l'éducation occupe le 14e rang de l'espace médiatique et la météo le 3e, il n'est pas faux de dire que je quitte l'enseignement pour faire quelque chose qui intéresse véritablement les gens: la météo.

Chaque enseignant vous le dira, le travail s'est énormément complexifié avec les années et les besoins individuels des élèves en sont venus qu'à primer sur les besoins collectifs de telle sorte que les attentes des parents et du gouvernement sont humainement irréalistes dans bien des cas. Cela force un grand nombre d'enseignants à se questionner et parfois à quitter. Se sentir incapable de faire efficacement un travail pour lequel on a été formé n'a certes pas de quoi motiver. En fait, selon moi, c'est la politique de réussite pour tous du gouvernement, instaurée au cours des années 2000, qui fait fausse route en ajoutant une pression énorme sur le réseau et ses acteurs. Promettre la réussite pour tous est l'équivalent de promettre la vie éternelle ou encore la guérison absolue dans le domaine de la santé. En d'autres mots, c'est utopique. Cela est certainement louable et mérite qu'on s'y attarde ou travaille, mais la rapidité avec laquelle tout devient un bien de consommation dans la société d'aujourd'hui ainsi que la facilité avec laquelle les jeunes obtiennent tout ce qu'ils veulent font en sorte que l'effort n'est souvent pas au rendez-vous. Inévitablement, comme enseignant, nous participons à la formation d'une génération incapable de faire face aux véritables défis qu'impose la vraie vie.

Après la pluie vient le beau temps, on dit souvent en météo. Alors, j'ose espérer que le long terme nous réserve des conditions plus ensoleillées où l'éducation occupera une place plus importante dans la société que la météo.


vendredi 10 mai 2024

Prévision estivale 2024: De El-Nino à La-Nina

 

Après un été 2023 plutôt moche et un hiver qui aura laissé les amateurs de neige sur leur faim, que nous réserve l'été 2024? Voici le moment de vous partager les grandes lignes de ce à quoi nous pouvons nous attendre.

La dernière année a été marquée par le phénomène El-Nino. Historiquement, selon son intensité, celui-ci apporte des conditions plus instables et fraîches en été ainsi que des hivers plus doux et moins enneigés. Cette dernière année n'a donc pas fait exception comme nous avons pu le constater. Or, El-Nino est sur ses derniers miles et tout indique que nous nous dirigeons rapidement vers une phase La-Nina.

En effet, comme le montre l'image suivante, on voit poindre en vert une diminution des températures de surface dans la zone ciblée. 


Les modèles de prévision de l'ENSO sont aussi formels, l'été sera marqué par une transition de El-Nino à La-Nina. Il s'agit d'une bonne nouvelle puisque cela veut dire que nous devrions vivre une bonne partie de l'été sous le signe de conditions neutres impactant peu notre été et nous permettant possiblement de vivre des conditions estivales normales. Cela est également corroboré par les modèles saisonniers qui de leur côté prévoient des températures au-dessus des normales ainsi que des précipitations près des normales ou légèrement au-dessus de celles-ci. 

Ainsi, nous pouvons espérer cet été une plus juste part de soleil et de précipitations que l'année dernière. Les probabilités de connaître davantage de canicules sont présentes, sans toutefois parler de sécheresse. Ce qu'il faudra toutefois surveiller, c'est la possibilité que les orages que nous connaitrons soient davantage costauds et potentiellement violents en raison de la chaleur et de l'humidité davantage présentes.

Bon été !

vendredi 10 novembre 2023

Prévision hivernale 2023-2024

Après trois années d’influence La Nina, les derniers mois ont été marqués par un changement radical de la température des eaux du Pacifique de telle sorte que nous sommes basculés en El Nino et que celui-ci battra son plein lors de l’hiver à venir. 

Bien qu'El Nino ait un impact généralement plus limité sur l'est du continent, l'intensité de celui en cours risque fort d'influencer nos prochains mois. Voici donc le moment de vous révéler ce que Météo Laurentides prévoit pour l'hiver 2023-2024.

La prochaine saison hivernale devrait être marquée par des températures au-dessus des normales et des précipitations près ou sous celles-ci. Une majorité de systèmes pourrait circuler au nord de nos secteurs amenant davantage de pluie et de mélanges sur le sud de la province tandis que les plus fortes tempêtes, en deuxième moitié d’hiver, pourraient toucher la Côte Est américaine frôlant les montagnes de l’Estrie ainsi que de la Gaspésie et produisant quelques bonnes poussées d’air froid, mais de courte durée, sur le reste du Québec.

Un tel schéma climatologique pourrait engendrer des accumulations de neige inférieures à la normale pour la vallée du St-Laurent, mais près ou légèrement supérieures à celle-ci pour les Appalaches ainsi que du Saguenay vers la Côte-Nord. Par contre, chaque El Nino est unique et réserve toujours son lot de surprises. En espérant que cela soit le cas pour les amateurs de sports d'hiver. 

Bonne saison froide!

samedi 1 juillet 2023

La météo expliquée: Les feux de forêt et la qualité de l'air

À une certaine époque, l'on construisait des sanatoriums dans les Laurentides afin de guérir les tuberculeux. En effet, la qualité de l'air y était très bonne et elle faisait l'envie des malades ainsi que des touristes qui visitaient notre région. Loin des grandes villes et des industries les plus polluantes, notre havre de paix a semblé échapper aux épisodes de smog les plus importants jusqu'à maintenant. Or, il semble que les choses soient en train de changer. Dans ce nouvel article de la météo expliquée, je me propose de vous parler des «Mégafeux» ainsi que de la qualité de l'air.

Les Mégafeux

L'Australie, la Californie, la Colombe Britannique et plus récemment l'Alberta ainsi que le Québec. À chaque année, de plus en plus de régions du monde sont touchées par des feux d'une superficie et d'une intensité toujours plus grandes ainsi qu'aux comportements complexes qui les rendent plus difficiles à circonscrire. Ces feux hors normes dont l'origine est associée aux changements climatiques touchent des endroits relativement épargnés jusqu'ici. Bien qu'une définition scientifique tarde à venir sur le concept, un incendie de forêt doit avoir une vitesse de propagation très rapide, une intensité anormalement élevée, toucher des régions généralement épargnées, présenter des dégâts exceptionnels ou couvrir une surface de 1000 hectares en Europe et 10 000 hectares en Amérique afin d'être qualifié de Mégafeu. En brûlant plus longtemps et intensément, ces feux libèrent de très grandes quantités de fumée constituée de dioxyde de carbone (CO2), de méthane (CH4), d'oxyde nitreux (N2O), de fines particules inférieures à 2,5 micromètres (PM2,5) et d'autres inférieures à 10 micromètres (PM10) composées de suie, d'aérosols, de matière biologique comme des moisissures, des bactéries ou du pollen ainsi que des composés réagissant aux rayons du soleil (photochimiques) tels le monoxyde de carbone (CO), les composés organiques volatils non méthaniques (COVNM) et les oxydes d'azote (NOx) afin de former, entre autre, de l'ozone de surface (O3). Voici une image illustrant la provenance de différents polluants atmosphériques causés par l'activité humaine.

On remarque donc que la combustion du bois, résidentielle ou naturelle via les feux de forêt, est une source très importante de particules fines qui transportées par les vents touchent de larges régions souvent éloignées des villes ou viennent s'ajouter à la pollution urbaine causée par le transport routier et les industries pour former, sous l'effet du soleil, de la chaleur, de l'absence de vent ou d'une inversion thermique, le smog photochimique de couleur jaunâtre. La météo et le moment de la journée influencent donc fortement la qualité de l'air comme on le voit sur cette image.


Qualité de l'air

Il a beaucoup été question ces derniers temps de fumée et de particules fines (PM2,5). En effet, la fumée composée de suie, d'aérosols et d'autres composés chimiques constitue une source importante de particules fines très nocives pour la santé puisqu'elles pénètrent profondément dans le système respiratoire et sanguin. Nous n'avons qu'à penser à la fumée de cigarette par exemple. D'ailleurs, la composition chimique de la fumée est ce qui lui confère son odeur spécifique. Voilà pourquoi les différents types de tabac, de bois ou de plastiques dégagent des odeurs biens différentes lorsqu'ils sont brûlés. Il peut donc arriver que la fumée, le smog, certains gaz ou d'autres polluants soient inodores ou incolores. C'est donc dire que la qualité de l'air peut être très mauvaise et dangereuse pour la santé même si tout semble normal en apparence contrairement à l'épisode de smog historique observé au Québec le 25 juin 2023. Voir photo de la plage Tessier aux abords du Lac des Sables à Ste-Agathe-des-Monts (crédit photo Syntia Dubois Labelle).

De manière générale, pour qualifier l'air, 5 contaminants majeurs sont considérés pour leur dangerosité sur la santé:
  1. Les fines particules (PM2,5) ainsi que certaines particules plus volumineuses (PM10)
  2. L'ozone de surface (O3)
  3. Le dioxyde de souffre (SO2)
  4. Le dioxyde d'azote (NO2)
  5. Le monoxyde de carbone (CO)
Évidemment, d'autres composants chimiques dont les métaux lourds peuvent être très nocifs pour la santé. Toutefois, étant généralement localisés à proximité des usines productrices, ils ne sont pas monitorés de façon formelle ou continue. À l'inverse, les données recueillies par les stations d'observations concernant le type et la concentration des polluants seront fortement influencées par la proximité avec la ville ou avec une usine émettrice.

La dangerosité des différents polluants est évaluée en fonction des dommages à la santé qu'ils peuvent causer, de leur concentration ainsi que de la durée d'exposition. Les effet sur la santé peuvent aller d'une simple irritation des yeux ou des voies respiratoires au cancer. Ainsi, un seuil minimal d'exposition à ne pas dépasser dans le temps est établi pour chacun des polluants surveillés. Bien que les seuils peuvent être légèrement différents d'un état à un autre, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) suggère les seuils de concentration suivants exprimés en µg/m3 (microgramme/mètre cube d'air):


Évidemment, il peut être difficile pour le public de s'y retrouver et ainsi connaître les précautions à prendre. C'est pourquoi les différents organismes dévoués à la qualité de l'air dans les différents pays ou régions du monde ont développé leur Indice de Qualité de l'Air (IQA ou AQI en anglais). 

Au Québec et au Canada, l'indice est divisé en 3 paliers et comporte que des recommandation générales comme de limiter les activités extérieures intenses si l'on souffre de maladies chroniques lorsque la qualité de l'air est mauvaise:



Mauvais (51+)


Acceptable (26-50)



Bon (25 et moins)




L'indice est obtenu en divisant la concentration par la valeur de référence (seuil minimal de dangerosité) multiplié par 50. Par exemple:

Sous-indice PM2,5 = (51 µg/m3 / 35 µg/m3) X 50 = 73 (Mauvais)

En France, l'indice ATMO comporte 6 niveaux et les seuils sont alignés sur ceux choisis par l'Agence européenne pour la santé.


Aux États-Unis, le Air Quality Index (AQI-US) est aussi divisé en 6 paliers, mais fourni des recommandations plus spécifiques sur les précautions à prendre:



Le calcul de l'indice de qualité de l'air américain en fonction des concentrations des 5 principaux polluants est très complexe et il est préférable d'utiliser un outil pour le calculer. Il s'exprime toute de même de la manière suivante:

Dans les trois cas, l'indice correspond toujours à la valeur la plus élevée des sous-indices pour chaque polluant.


Exemple de calcul

Sous-indice O3 = (90 ppb / 82 ppb) X 50 = 55
Sous-indice PM2,5 = (51 µg/m3 / 35 µg/m3) X 50 = 73
Sous-indice SO2 = (49 ppb / 200 ppb) X 50 = 12
L’indice de la qualité de l’air correspond au plus élevé des sous-indices : IQA = 73


Prévisions et cartes sur la qualité de l'air

Afin de mettre en garde et conseiller le public des Laurentides en lien avec la qualité de l'air et la présence de smog puisque les épisodes s'annoncent de plus en plus nombreux, Météo Laurentides publiera désormais des mises en garde de smog et des cartes sur la qualité de l'air lorsque celle-ci constituera un risque pour l'ensemble de la population (niveau 4 - Malsain pour tous). Toutefois, les autres types de mises en garde seront privilégiés avant ceux sur la qualité de l'air puisque dans tous les cas, comme pour l'utilisation de la crème solaire pour se protéger du soleil, le port d'un masque N95 permet, selon l'OMS, de vaquer à ses obligations extérieures de courte durée sans trop de risque puisque ce type de masque bloque notamment les fines particules (PM2,5). 

L'échelle proposée par Météo Laurentides pour qualifier l'air est un hybride des 3 échelles préalablement discutées avec une prédominance pour celle américaine. Le seuil de mise en garde pour les particules fines (polluant souvent le plus présent et nocif dans les Laurentides en raison de la combustion du bois) est de 35 µg/m3 sur une moyenne de 3 heures comme au Québec et/ou de 75 µg/m3 sur 24 heures tel que préconisé par l'OMS. 6 niveaux sont utilisés pour décrire la qualité de l'air et offrir des recommandations afin de se protéger comme l'échelle américaine. Finalement, le verbatim et les couleurs de l'indice s'approcheront de l'Indice ATMO.



 








Évidemment, il est souhaité que les Laurentides ne soient jamais frappées par des incendies de l'ampleur de ceux observés au Québec cet été. Quand on pense que le Québec est l'endroit au monde cette semaine où le plus grand nombre de feux et leur intensité sont remarqués, cela n'a rien de rassurant pour la suite des choses.


dimanche 28 mai 2023

Prévision estivale 2023

Alors que nous connaissons nos journées les plus belles et les plus chaudes de ce printemps, voici le temps de vous révéler ce que nous réservent les mois de juin, juillet et août 2023 qui constituent habituellement l'été météorologique.

D'emblée, il faut savoir que les prévisions saisonnières constituent un aperçu hautement variable. De plus, nous savons que l'été présente un défi additionnel puisqu'il est fréquent d'observer dans une même journée du soleil ainsi que des précipitations souvent sous forme d'orages. Ainsi, pour apprécier la chose, il ne faut pas s'arrêter nécessairement à ce qu'il fera, mais également à ce qu'il ne fera pas et regarder la fréquence des événements convectifs.

Ce que nous voulons éviter l'été, c'est d'observer une anomalie de températures indiquant du temps plus froid et des précipitations au-dessus de la normale. Ce genre de scénario nous vaudrait un été qu'on pourrait qualifier de moche. Heureusement, ce n'est pas ce qui se dessine. De manière générale, on peut plutôt s'attendre à des températures et des précipitations près ou légèrement au-dessus de la normale. Cela voudrait dire un été normal avec son lot de soleil, de chaleur et d'orages. Bref, un bel été!

Si l'on s'avance avec prudence à détailler un peu plus ce qui pourrait se produire, il est possible que nous connaissions un plus grand nombre de journées où l'humidex serait important. Avec des conditions changeantes entre du temps plus chaud et humide ainsi que plus frais et sec, l'activité orageuse pourrait être légèrement plus importante que la normale en terme de fréquence, mais surtout de violence. Bien que ce phénomène soit observé depuis quelques années avec les changements climatiques, il est statistiquement peu probable que nous connaissions une saison aussi active que l'année dernière qui nous avait amené un derecho au mois de mai ainsi que de nombreuses tornades dont celle de force EF2 de St-Adolphe. Il serait également probable, dans ce contexte, de voir un nombre limité de longues canicules pouvant provoquer des sécheresses.

Finalement, en raison d'un été chaud et sec sur l'ouest du pays favorisant de nombreux feux de forêts comme on observe déjà, les épisodes de smog causés par les particules de fumée pourrait être plus fréquents et importants puisque la circulation générale des vents pourrait entrainer celles-ci jusque sur l'est du continent.

Bon été!

lundi 27 mars 2023

Top 3 et prochains mois

À moins d'une surprise d'ici la toute fin de la saison, l'hiver 2022-2023 passera à l'histoire comme étant le troisième hiver le plus neigeux des 23 dernières années, et possiblement davantage, pour l'ensemble des Laurentides. En effet, avec 368 cm reçus à Ste-Agathe à ce jour, cet hiver se classe derrière 2007-2008 avec 450 cm et 2018-2019 avec 414 cm selon les données recueillies par Météo Laurentides depuis l'an 2000 à Ste-Agathe-des-Monts. Toutefois, en terme d'accumulation maximale de neige observée au sol, l'hiver aura coté quatrième avec 128 cm au sol au début mars comparativement à 162 cm, 148 cm et 132 cm mesurés respectivement en mars 2019, 2008 et 2016. On se souviendra également longtemps de la nouvelle tempête du présent siècle avec 80 à 100 cm reçus du 23 et 25 décembre 2022. Tempête qui a également généré une des plus basse pression mesurée au Québec à 96,5 mb ainsi que des vents en rafales de 80 à 100 km/h. Pas surprenant avec ces chiffres que l'hiver s'étirera un peu le temps de faire fondre toute cette neige. Justement, en s'étirant le cou, que nous réservent les prochains mois.

Bien que le début ou la première quinzaine d'avril pourrait être sous la normale et nous amener encore de la neige et des précipitations hivernales, l'ensemble des mois d'avril, de mai et de juin qui constituent les principaux mois du printemps devrait nous valoir des températures et des précipitations légèrement au-dessus de la normale. Par conséquent, plus la fonte sera retardée et rapide, plus les risques d'inondations seront importants cette année principalement aussi en raison de l'important couvert de neige. Il serait donc sage si vous  demeurez près d'une rivière de prévoir une crue plus imposante que ce à quoi vous êtes habitué. Le même phénomène pourrait se produire en plusieurs endroits au Québec cette année. 

Bon printemps!