vendredi 21 octobre 2016

Prévision hiver 2016-2017

Alors que s'achève le mois d'octobre ainsi que les belles journées chaudes et ensoleillées, voici le temps de vous révéler ce que Météo Laurentides entrevoit pour la saison hivernale à venir.

Au grand bonheur des amateurs de sports d'hiver, nous pouvons nous attendre à des températures près ou légèrement sous la normale ainsi que des précipitations de neige au-dessus de la normale. Ainsi, l'hiver 2016-2017 risque d'être fort différent du dernier qui nous a plutôt valu de nombreux redoux et de fréquents mélanges de précipitations.

Nous pouvons également nous attendre à ce que l'hiver s'installe plus tôt cette année et nous pouvons espérer connaître un Noël blanc en plusieurs endroits de la province.

Incertitude

Ce qui demeure un peu plus incertain, à ce moment-ci, c'est le positionnement exact de l'anomalie froide ou vortex polaire. Un positionnement sur les Prairies ou sur l'ouest de l'Ontario favoriserait de nombreuses chutes de neige et de courtes poussées d'air froid tandis qu'un positionnement plus à l'est nous apporterait du temps plus froid et un peu moins neigeux. Dans un cas comme dans l'autre, les poussées de douceur devraient être limitées ce qui favorisera les accumulations de neige ou le maintien de belles conditions de neige.

Évidemment, il faut toujours relativiser et prendre les prévisions à aussi long terme avec un certain grain de sel, mais plusieurs données pointent en ce sens cette année. Ce qui est important, après tout, c'est de s'adapter au quotidien à ce que Dame Nature nous offre et de profiter pleinement de cette saison qui caractérise ci bien notre beau coin de pays !

samedi 28 mai 2016

Prévision saisonnière: Été 2016


Alors que le beau temps semble finalement s'être installé, voici le moment de vous révéler ce que Météo Laurentides prévoit pour l'été à venir.

Après un début de juin un peu plus frais que ce qui est présentement observé, les températures devraient rebondir au-dessus des normales et perdurer pour l'été. Météo Laurentides évalue donc à plus de 70% les chances de connaître un été chaud avec des températures au-dessus des normales. D'autres indications sont également à l'effet que le beau temps pourrait se prolonger un peu à l'automne, comme cela a souvent été le cas dans les dernières années.

Côté précipitations, aucune grande tendance ne se dessine de telle sorte que nous devrions connaître des quantités de pluie près de la normale. Toutefois, le mois de juillet pourrait être plus actif côté orages et temps violent.

Finalement, il faudra surveiller le développement de La-Nina cet automne et l'hiver prochain. Cette anomalie d'eaux froides à la surface du Pacifique a généralement pour effet de nous amener des hivers plus neigeux débutant relativement tôt.

Bon été !


mercredi 2 mars 2016

Rétrospective hiver 2015-2016

Alors que débute le mois de mars, ce qu'on appelle l'hiver météorologique prend fin. Voici quelques mots sur cet hiver tout à fait hors du commun influencé largement par un puissant El-Nino.

D'abord, tous se souviendront de ce très lent début de saison causé par des températures au-dessus des normales qui ont fait en sorte de nous offrir un Noël vert. 

La neige s'est véritablement pointée avec la nouvelle année, suite à notre première tempête de neige de la saison le 29 décembre. S'en suivra un mois de janvier et un début de février tantôt doux, tantôt sec, avec quelques poussées d'air froid très marginales et de courtes durées. Tous croyait à une fin d'hiver relativement facile.

Et puis, survient la fin février avec ses nombreux systèmes neigeux et de mélanges difficiles à pelleter. En trois semaines, on accumule suffisamment de neige pour dépasser le total de neige au sol des 15 dernières années et s'approcher dangereusement de l'hiver record de 2008.

Globalement, si on oublie ces deux ou trois dernières semaines et le total de neige au sol présentement observé, l'hiver 2015-2016 aura été doux et marqué par de nombreux épisodes de pluie/pluie verglaçante, tel qu’anticipé en début de saison. Il est difficile, voire impossible, de prévoir individuellement la fréquence et la trajectoire des systèmes dépressionnaires plusieurs mois à l'avance, mais forcé d'admettre que ceux-ci se sont majoritairement déplacés au nord de nos secteurs comme l'indiquait la prévision saisonnière de Météo Laurentides. Ils ont seulement été plus nombreux et rapprochés dans le temps que d'habitude.

Quant au printemps qui s'amorce, celui-ci devrait être doux et nous permettre de se débarrasser rapidement de toute cette neige. Malheureusement, il faudra surveiller les risques accrus d'inondations.

samedi 9 janvier 2016

La météo expliquée: Le ratio pluie-neige


Pas rare d'observer de la pluie en hiver, particulièrement cette année. Lorsque c'est le cas, on se demande parfois: «Et si c'était tombé en neige, combien de centimètres seraient tombés ?». Dans ce nouvel article de la météo expliquée, je me propose de faire le tour de la question en vous expliquant ce qu'est le ratio pluie-neige.


Si vous avez déjà regardé des flocons de neige de près, vous avez sans doute remarqué qu'ils sont tous assez différents. Non seulement sont-ils différents, ils ont aussi différentes grosseurs. Toute la question des accumulations de neige au sol repose sur les types de flocons de neige qui tombent et leur grosseur (figure 1).

Ce sont les conditions d'humidité, de température et de pression en altitude qui influencent la formation des flocons de neige (figure 1). Par la suite, le flocon peut être altéré ou pas dans sa chute vers le sol par des couches de températures plus moins chaudes et par les vents qui auront tendance à briser les flocons de neige.


Il est très difficile, voire impossible, de prévoir fidèlement la façon dont les flocons se formeront et la quantité de chaque types de flocons qui tombera. C'est pourquoi les météorologues et les modèles numériques simulant l'atmosphère utilisent le ratio pluie-neige et l'équivalent eau, c'est-à-dire la quantité de neige en millimètre après l'avoir fait fondre.

De façon très générale, un millimètre de pluie devrait correspondre ou donner un centimètre de neige (ratio 10:1). Cela est assez vrai pour des températures au sol de 0 à -5. Lorsque le mercure passe au-dessus de zéro au sol ou en altitude, le ratio diminue très rapidement. Ainsi, 10 mm d'équivalent eau sous forme de neige, par exemple, laissera des accumulations réelles de neige au sol inférieures à 10 cm (ratio <10:1). À l'inverse, par temps relativement froid et humide, 10 mm d'équivalent eau sous forme de neige laissera des accumulations supérieures à 10 cm (ratio >10:1). Quant à l'effet du vent sur le ratio, il aura tendance à le ramener plus près de 10:1 si celui-ci est plus grand grand que 10:1 (ex. 15:1).

Bref, il n'est pas facile de prévoir les accumulations de neige ou encore de dire combien de centimètres seraient réellement tombés si la pluie était tombée en neige. Bien qu'on puisse estimer le tout en transformant les millimètres en centimètres, cela dépend aussi des conditions dans lesquelles la neige tombe. 

En terminant, il faut savoir que les grandes sources de prévisions météorologiques ne tiennent généralement pas compte du ratio dans leurs prévisions automatisées. Ils donnent toujours les accumulations en équivalent eau laissant parfois place à une marge d'erreur importante. De son côté, Météo Laurentides estime toujours les accumulations réelles de neige au sol en tenant compte du ratio afin d'avoir une représentation plus fidèle de la couche de neige... à pelleter !