samedi 2 octobre 2021

Retour de La Nina

Alors que s'amorce l'automne, tous les indices laissent entrevoir un épisode de La Nina pour les prochains mois et pour l'hiver à venir. Il faudra donc suivre l'évolution de celui-ci afin de mesurer son impact sur notre saison hivernale 2021-2022.

Afin de vous permettre de vous familiariser avec ce phénomène, voici une réédition de La Météo Expliquée de l'année dernière: La Nina.

Souvent surnommée la petite sœur d'El Nino, La Nina est un phénomène océanographique se déroulant au niveau des eaux équatoriales du pacifique est et qui perturbe, tout comme son frère, mais dans une moins grande mesure, les conditions climatiques du globe.

Dans ce nouvel article de la météo expliquée, je vous parlerai de ce phénomène ainsi que de ces effets, particulièrement ceux sur le continent nord-américain.

La Nina se caractérise principalement par une remontée des eaux froides du fond marin vers la surface au niveau de la côte ouest du Pérou. La région se retrouve alors dans une anomalie thermique, c'est-à-dire que la température de l'eau y est plus froide que la normale. Une zone de haute pression s'y forme tandis qu'une zone de base pression se développe à l'opposé sur le pacifique ouest. Cela a pour effet d'accentuer les vents dominants et du même coup le déplacement des masses d'eau.


Localement, ce phénomène a pour effet d'amener des conditions plus froides et sèches sur la côte ouest de l'Amérique du sud ainsi que des conditions plus chaudes et humides en Indonésie. Toutefois, ce dérèglement de l'oscillation australe (circulation atmosphérique du pacifique sud) a des répercussions sur toute la planète.

Au niveau de l'Atlantique, La Nina a pour effet de diminuer les vents en altitude (shear) et ainsi favoriser la formation de tempêtes tropicales. Cela s'observe d'ailleurs cette année alors que les tempêtes tropicales nommées amorcent l'alphabet grec. 

Sur le continent nord-américain, ce phénomène a tendance à repousser le courant polaire vers le nord au niveau du pacifique amenant un écoulement d'air arctique vers le centre du continent et des précipitations plus abondantes au niveau de la côte ouest canadienne ainsi qu'au sud des Grands Lacs. Sur le sud des États-Unis, des conditions chaudes et sèches sont généralement observées. Selon l'ampleur du phénomène, les répercussions sur l'est du continent seront plus ou moins importantes.


De manière plus spécifique au Québec, la Nina favorise généralement en période hivernale une trajectoire des systèmes plus près de la Vallée du St-Laurent. Cela a pour impact d'amener davantage de précipitations et de limiter le nombre d'événements très doux. Par conséquent, nous remarquons habituellement un étirement de la saison blanche, davantage de neige et occasionnellement des vagues de froid plus importantes en quantités ou en ampleur. Bien que l'aspect des températures et des accumulations de neige soient toujours un peu plus incertains en raison de la trajectoire individuelle des différents systèmes, la qualité de la neige reçue, elle, est régulièrement agréable et favorable aux sports d'hiver à plus forte raison au nord du fleuve et sur l'est de la province. À savoir si cela sera le cas cette année, il faudra encore patienter quelques mois pour le vérifier.


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