lundi 13 mai 2019

La météo expliquée: Les modèles météo

Souvent nous entendons dire, lorsqu'il est question de météo, que les modèles s'entendent ou ne s'entendent pas sur la situation à venir. Mais qu'est-ce qu'un modèle météo au fait? Dans ce nouvel article de la météo expliquée, je me propose donc de vous démystifier la modélisation atmosphérique ainsi que la manière dont Météo Laurentides l'utilise. 

Un modèle météo est un programme numérique simulant le comportement de l'atmosphère dans le temps à partir de données d'observations (températures, humidité, pression couverture nuageuse, etc.). Quelques fois par jours, une photographie de la planète est en quelque sorte prise et le programme est lancé de manière à connaître de quelle façon les conditions évolueront au cours des prochaines heures ou des prochains jours. De la même manière que deux navigateurs afficheront différemment une même page web, deux modèles météo effectueront une analyse différente de l'évolution du temps en raison de leurs paramètres internes.

Il existe de nombreux modèles météo. Plusieurs pays ou associations ont conçu leurs propres modèles et ils les mettent continuellement à jour de manière à en améliorer l'efficacité. Cette mise au point s'effectue parallèlement avec les capacités informatiques qui rendent l'analyse d'un plus grand nombre de données de plus en plus rapide. En d'autres termes, malgré ce que certaines personnes peuvent penser, la qualité des prévisions générées par les modèles s'améliore avec le temps. N'empêche, les modèles européens sont reconnus pour être supérieurs aux modèles américains qui eux sont reconnus pour être légèrement plus performants que les modèles canadiens.

Les modèles globaux tels le ECMWF (modèle européen), le GFS (modèle américain) et le GDPS (modèle canadien) sont utilisés pour le long terme (3 jours et plus). Ces modèles ont une résolution plus large (donc moins précise) de manière à couvrir la totalité du globe et de générer des prévisions pour une à deux semaines.





Les modèles régionaux tels le ECMWF-haute résolution (modèle européen), le NAM (modèle américain) et le RDPS (modèle canadien) sont utilisés pour le court terme (0 à 3 jours). Ces modèles ont une résolution moins large (donc plus petite) de manière à couvrir qu'un secteur du globe et ainsi générer des prévisions plus précises.




Il existe aussi des modèles à haute résolution comme le NAM 3-km et le HRRR de la NOAA ainsi que le HRDPS 2,5-km d'Environnement Canada. Ces modèles très performants pour la détection des phénomènes locaux tels les averses, les orages ainsi que les types de précipitations génèrent des prévisions à l'heure et sont utilisés principalement pour l'aviation, la recherche ou valider une prévision.




L'utilisation des modèles météo par Météo Laurentides

Le modèle météo est donc un des principaux outils utilisés par les météorologues pour faire des prévisions métrologiques. Encore aujourd'hui, seule l'analyse de plusieurs modèles par l'humain permet la réalisation d'une bonne prévision météorologique. Or, la majorité des grandes agences ont la responsabilité morale ou légale d'utiliser leurs propres modèles avec les imperfections que ceux-ci comportent. De plus, afin de pouvoir diffuser rapidement à large échelle les plus récentes mises à jour sur les nombreux sites et applications, les fournisseurs de prévisions météorologiques privilégient un seul modèle pour le court terme et un autre pour le long terme. Cette façon de fonctionner, vous l'aurez sous doute remarqué, entraîne de grandes différences d'une source à l'autre.

La meilleure façon pour vous de vous faire votre propre idée est donc de consulter plusieurs sources entre elles et d'en faire la moyenne. Sachez toutefois que Météo Laurentides consultent plusieurs modèles lors de la réalisation de ses prévisions. De plus, une connaissance accrue de la topographie des Laurentides combinée à l'utilisation des modèles à haute résolution permet de vous offrir des prévisions les plus justes et précises que possibles.

Que vous consultiez différentes sources de prévisions météorologiques ou encore différents modèles plus ou moins performants, il n'en demeure pas moins que la météorologie est la plus inexacte des sciences et que le risque de se tromper est toujours présent. Cela rend toutefois l'étude et l'utilisation de cette science un défi extrêmement passionnant. Et si vous n'aimez pas le temps qu'il fait, patientez. Il va changer!


samedi 11 mai 2019

La météo expliquée: Les orages et les tornades


 
Un orage est un des phénomènes atmosphériques les plus spectaculaires.

         Les orages sont des nuages au sein desquels se produisent des décharges électriques dont les manifestations sont évidemment les éclairs et le tonnerre. Le nuage caractéristique des orages est le cumulonimbus, reconnaissable par sa grande extension verticale et sa forte densité.

Dans tous les cas d'orage important, l'air est instable en profondeur, de la surface aux hautes altitudes. Comme préalables, il doit y avoir une l'humidité relative élevée dans les bas niveaux, un air plus sec en altitude, et très souvent un facteur important de soulèvement, tels une montagne ou un front froid.

Formation d'un orage




1) À son début, chaque orage est un cumulus. À ce stade, un courant ascendant prédomine dans toute la cellule.

2) Lorsque le courant ascendant gagne de hautes altitudes, une abondance de cristaux de glace et de gouttelettes crée des précipitations. L'apparition des précipitations à la surface indique que l'orage a atteint sa phase de maturité. C'est lors de cette étape que se forment la grêle et la foudre.

3) Le courant descendant gagne graduellement toute la cellule, sauf la partie du sommet où le courant ascendant perdure. À ce stade, l'orage est parvenu au stade de dissipation. La pluie cesse graduellement et le sommet de la cellule s'effiloche en forme d'enclume

La grêle


Dans les cellules matures dont les courants ascendants sont d'une intensité inhabituelle, il peut y avoir de la grêle. La pluie qui au lieu de tomber monte dans le nuage, gèle et forme de la grêle. Ces grêlons peuvent remonter le nuage grossissant ainsi à chaque fois. Si la cellule s'élève en diagonale, il est possible que la grêle près de son sommet tombe dans un ciel dégagé. Elle semble alors tomber d'étages en surplomb.



La foudre



Brassées au sein d'un nuage orageux, les particules d'eau et de glace s'entrechoquent avant de suivre des trajectoires différentes. Ces innombrables collisions provoquent l'électrisation du nuage, c'est-à-dire que des charges positives et négatives s'accumulent dans le nuage. Il s'ensuit des microdécharges qui se propagent et finissent par établir une liaison électrique entre le nuage et le sol (ou entre nuages) qui forme l'étincelle de l'éclair, génératrice d'un réchauffement intense de l'air. Celui-ci se dilate donc très rapidement en créant une onde de choc : c'est le tonnerre. La foudre désigne l'association de l'éclair et du tonnerre.

Les tornades
     
      Les tornades se forment lorsque le mouvement ascendant de l'air chaud et humide du sol qui s'élève dans le nuage rencontre l'air froid et sec qui descend du nuage. Ces deux courants se mettent à tourbillonner provoquant ainsi une tornade au niveau du sol.


Les tornades sont classées selon l'échelle de Fujita